La leçon d'ionesco et ses dimension educative, sociologique et langagière


Tezin Türü: Yüksek Lisans

Tezin Yürütüldüğü Kurum: Ondokuz Mayıs Üniversitesi, Lisansüstü Eğitim Enstitüsü, Yabancı Diller Eğitimi Anabilim Dalı, Türkiye

Tezin Onay Tarihi: 2019

Tezin Dili: Fransızca

Öğrenci: FATİH KOCABIÇAK

Danışman: Hanife Nalan Genç

Özet:

Durant les XVIIIème et XIXème siècles, la nature humaine a été menacée par les influences des pensées telles que les événements historiques, intellectuels, socio-psychologiques et le nihilisme dans le plan social. La transformation de l’Union soviétique en une dictature par Staline, la déception des croyants ainsi que la perte des espoirs de révolution radicale de Marx, le totalitarisme de Franco en Espagne, celui de Mussolini en Italie, les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki a causé la perte des valeurs humanistes. Quoiqu’apparu à la fin du XIXème siècle, le concept du Théâtre absurde a pris de l’élan à la seconde moitié du XXème siècle dans un contexte où l’opposition entre le monde et l’homme était apparemment visible. Particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, la déception et la crise idéologique des gens ont gâché leurs efforts de comprendre le monde et de lui donner un sens. Et cela a provoqué un énorme découragement et une grande anxiété sur l’humanité. L’incompatibilité et les déviations de la société de l’ère technique ont entraîné l’effondrement dans le monde intérieur de l’individu et elles l’ont poussé vers des sentiments comme l’impuissance, la peur, l’insignifiance, le vide, la cruauté, le désespoir et la culpabilité. Ce regard qui met en relief l’insignifiance de l’état humain, considère la différenciation de la réalité humaine sous un angle différent. La futilité des efforts et l’insignifiance de l’état du désespoir qui est né des souffrances ainsi que l’insuffisance d’exprimer cette situation par l’approche logique est un autre dilemme pour l’individu. Le fait que l’individu perde les valeurs qu’il croit, l’a poussé dans un vide vague et l’a transformé en personne de masse. Le pessimisme de l’individu qui n’arrive pas à montrer son existence en exerçant dans un tel monde démuni de sens a tellement augmenté qu’il a atteint le niveau de déshumanisation. Né en Europe dans les années 1950, le Théâtre de l’Absurde évoque la problématique identitaire de la société qui a commencé à perdre sa spiritualité face à la pensée matérialiste. La personne fatiguée des guerres, qui a perdu la compétence de la communication et toute sa croyance au monde, s’est transformé en une machine. Le Théâtre de l’Absurde, tout en bouleversant la tradition théâtrale établie a reflété cette situation par un langage alors sans précédent. Le Théâtre de l’Absurde n’est pas une école ni un mouvement ayant un précurseur ou un praticien et des règles précises. C’est un style de théâtre qui permet à chaque écrivain de voir le monde par une fenêtre nouvelle avec ses propres règles en détruisant toutes sortes de limites traditionnelles. Inspiré par le mouvement dadaïste initié par Tristan Tzara en 1917 et considéré à l’époque où il est né comme irrationnel, incompréhensible, stupéfiant, absurde et injustifié, le Théâtre de l’Absurde commence par le jeu intitulé Ubu Roi (1896) d’Alfred Jarry. Ce genre, qui a une forme et une substance qui donne la réalité indirectement, est divisé en deux périodes différentes en fonction de ses thèmes et des principes défendues. Dans la première période où figurent des auteurs comme Alfred Jarry, Jean Paul Sartre et Albert Camus, l’absurdité de l’existence est mise en avant. Dans la deuxième période, Genet, Beckett et Ionesco abordent l’harmonie de l’incohérence. Dans notre recherche, la pièce intitulée La Leçon d’Eugene Ionesco, écrivain français d’origine roumaine, a été étudiée des points de vue pédagogique, sociologique et linguistique. La Leçon qui est l’une des premières pièces de la deuxième période été traitée en termes de caractéristiques stylistiques et de lieux narratifs. Dans la première partie de notre étude, le but, l’objectif et l’importance de l’étude, les méthodes de la recherche, les prémisses et les limites ont été expliqué. La deuxième partie a été consacrée à l’utilisation et à la contribution du théâtre dans l’enseignement/apprentissage des langues étrangères afin de mieux comprendre les fondements de la pièce La Leçon. Pour ce faire, les quatre compétences ainsi que les composantes linguistiques telles que la phonétique, le vocabulaire et l’enseignement de la culture et de la grammaire ont été abordées. Dans la troisième partie de notre étude, les qualités de base des pièces du Théâtre de l’Absurde ont été évaluées et la place des pièces de ce genre dans l’enseignement des langues étrangères a été précisée. La Leçon, qui traite principalement le thème de l’éducation, a été premièrement évaluée du point de vue de ses qualités sémantiques et formelles. Ensuite, ses dimensions éducatives, sociologiques et linguistiques ont été essayées d’exposer dans le contexte du style théâtral cité. On s’est également concentré sur les référents stylistiques et sémantiques des pièces du Théâtre de l’Absurde qui ignorent totalement la tradition théâtrale établie. Les dimensions éducatives, sociologiques et linguistiques de La Leçon ont été examinées dans le cadre des principes et de la conception de base des pièces du Théâtre de l’Absurde. Les messages, les critiques et les contradictions de la pièce dans ces trois dimensions différentes ont été séparément traités. Le concept d’éducation, qui est considéré d’un point de vue complètement différent du théâtre traditionnel, est la base de la dimension éducative de l’étude. La langue a perdu sa fonction et s’est transformée en un véhicule qui montre l’incapacité de communiquer avec l’autre. Dans sa dimension sociologique, ce sont la pression et la violence sur l’individu, la perte de la personnalité de l’homme qui est devenu mécanique et n’arrive plus à communiquer et la désensibilisation de l’individu des systèmes totalitaires qui ont été abordées. Dans la quatrième partie, le concept de “l’absurde”, qui est majoritairement senti dans la pièce, a été souligné et c’est de cette manière qu’on se concentre sur l’essentiel de la pièce. Ce faisant, les concepts “anti-théâtre” ou “Théâtre de l’Absurde” d’Ionesco ont été étudiées du point de vue de leur relation avec l’enseignement des langues étrangères. C’est ainsi que La Leçon, exemple de Théâtre de l’Absurde, a été abordée dans ses dimensions pédagogiques, sociologiques et linguistiques. La signification de la pièce, dont les rôles principaux sont un étudiant, un enseignant et un serviteur, peut être résumée de façon suivante : La pièce permet, d’une part, de mettre en question l’approche de l’apprentissage par cœur, de critiquer l’autorité et d’autre part, de mettre en cause la méthode éducative basée sur l’échange d’informations ainsi que la place du langage corporel dans l’éducation. Un regard sociologique permet d’apercevoir par l’intermédiaire du personnage ”enseignant” un portrait obscure, oppressif, totalitaire reflétant le contexte politique de l’époque. Il s’agit d’une société instable où la communication interpersonnelle est impossible, où l’instinct de violence caché est apparu et où, qui plus est, cela est devenu de plus en plus ordinaire et habituel. La pièce contient des messages importants en termes de la langue. Il est clairement visible que les choses dites n’ont aucun sens et que les attitudes et les comportements dominent la langue. On montre que les gens parlent mais ne disent rien et que l’homme essaye en vain de s’exprimer et de comprendre l’autrui. Les gens sont aliénés les uns des autres, ils ont perdu leurs valeurs et ont oublié la logique en raison du manque de profondeur de la communication. Il est en fait souligné que la notion de l’éducation n’est qu’une masse d’informations qui n’est pas apprise ni intériorisée mais qui est seulement mémorisée. Ce qui est souligné ce sont la désensibilisation des personnes désespérées et solitaires par la pression et sous toutes les formes de violence et la perte de fonction de la langue qui est le moyen de communication le plus fondamental parmi les gens. Il s’agit donc d’un désastre exposé d’une manière ironique. L’utilisation de La Leçon dans l’enseignement de la langue étrangère permet aux apprenants non seulement d’améliorer les quatre compétences en jouant de manière active mais aussi de les intérioriser. La trame des évènements ayant lieu dans un contexte éducatif, les deux personnages (un enseignant et un étudiant), la dimension de tension qui s’accélère de plus en plus et les éléments tragi-comiques rendent la pièce intéressante pour l’enseignement/apprentissage des langues étrangères. Dans la dernière partie de notre étude, les trois principes de base de la pièce intitulée La Leçon d’Ionesco, une des figures les plus compétentes de la deuxième période du Théâtre de l’Absurde a été exposée sous tous ses aspects. On a finalement conclu que la pièce, qui occupe une place privilégiée parmi les œuvres du dramaturge en raison de ses fonctions linguistiques, sociologiques et pédagogiques, pourrait réunir par son regard nouveau, différent et critique aussi bien l’enseignement du français langue étrangère que la littérature et la pédagogie.